
Tu es sûrement responsable de l’ampleur de tes conflits
- Léa
- 14 juil.
- 2 min de lecture
Et oui, j’ai utilisé le pronom incriminateur.
Et dans cet article, je vous prends en otage.
Je m’explique…
On croit souvent que le conflit vient de ce que l’autre a dit.
Ou pire : de la façon dont il l’a dit.
Et parfois, c’est vrai. La blessure est réelle. La forme est violente. Le ton est déplacé.
Mais ce n’est jamais toute l’histoire.
Un échange, ce n’est pas juste une phrase balancée au mauvais moment.
C’est une suite de petits ajustements… ou de silences.
C’est ce qu’on dit, mais aussi ce qu’on ne dit pas.
Et c’est là que notre part de responsabilité commence.
Ces phrases qui en disent long…
Tu les connais sûrement :
« J’aurais dû lui dire que ça m’avait blessé… »
« Ce n’est pas vraiment ce que je voulais lui faire comprendre… »
« Je pensais qu’il ou elle comprendrait tout seul… »
Ces phrases viennent après.
Elles arrivent quand c’est trop tard.
Et elles trahissent toujours la même chose : ce qui était essentiel… n’a pas été dit.
Une vraie communication commence avec une intention claire
Avant d’entrer dans le conflit, demandons-nous :
Qu’est-ce que je veux vraiment transmettre ?
Qu’est-ce que je cherche dans cette conversation ?
Quel ton je souhaite poser ?
Est-ce que je suis sûr·e d’avoir été compris·e ?
Parce que si on ne sait pas ce qu’on veut dire,
si on ne sait pas ce qu’on attend,
et si on ne vérifie pas si le message est passé…
… alors ce n’est pas une conversation,
c’est juste un échange de projections, surtout ce n’est pas nécessairement la faute de l’autre et plutôt la nôtre.
Quand l’attente prend le dessus
Très souvent, je rencontre des personnes qui communiquent depuis l’attente.
C’est quand on organise ses mots, ses questions, en espérant une réponse précise.
On pose les choses avec subtilité, on contourne, on suggère…
On crée un terrain qui, on l’espère, amènera l’autre à deviner ce qu’on veut vraiment.
Mais en vérité, c’est parler depuis un vide.
Un vide rempli de non-dits, de suppositions,
de peur de blesser, ou de ne pas être aimé·e.
Et une attente non exprimée, ce n’est pas une demande : c’est un piège silencieux.
Ce genre de communication devient vite floue. Passive. Étouffante.
Elle crée des malentendus, de la frustration, des conflits qui dégénèrent…
Et tout ça, c’est notre responsabilité.
Car on projette sur l’autre une attente qu’il n’a jamais choisie,
et qu’on n’a jamais formulée.
Un piège tendu à l’autre.
Et surtout, à soi.
Poser le cadre, c’est ton job
C’est à nous de replacer l’intention dans notre parole.
C’est à nous d’être clairs, pour espérer de la clarté en retour.
Nous avons trop tendance à rejeter la responsabilité du conflit sur l’autre sans mettre en cause le cadre de notre propre posture.
Les conversations sont souvent des miroirs : l’énergie qu’on y met influence celle qu’on reçoit.
Et parfois, le respect commence par ça :
Dire clairement.
Mettre une limite.
Ou… se lever et quitter la table.
Parce que non, on ne peut pas tout contrôler.
Mais on peut toujours choisir comment on parle,
et jusqu’où on accepte d’aller dans l’échange.
Et ça, c’est ta responsabilité.
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